
Par Laila Abed Ali
Le 7 octobre 2023 a eu lieu l’offensive du groupe terroriste « Hamas » sur l’État d’Israël depuis la bande de Gaza. Des roquettes sont tirées par centaines vers des villes israéliennes, et l’opération est entamée par terre, mer et air. L’horreur s’empare du territoire, les médias s’enflamment et pointent du doigt cet acte de barbarie. Dès lors, nous assistons à l’escalade des hostilités entre le Hamas et Israël, faisant un bilan de 1 200 morts et 7 500 blessés Israéliens. Cette introduction constituait le titre de la plupart des médias occidentaux lors du samedi noir en Israël. Mais qu’en est-il de la Palestine ? Israël, qui auparavant masquait ses attaques militaires envers le pays, s’est servi de l’acte terroriste du Hamas pour « venger » sa nation. Bilan en Palestine : 31 341 morts et 73 134 blessés. Ainsi Gaza émet un cri sourd pour obtenir l’aide humanitaire mondiale, laissant place à un état des lieux alarmant, que nous allons mettre en lumière aujourd’hui.
En premier lieu, l’histoire ne débute pas à ce moment clef. En effet, le conflit israélo-palestinien est l’un des conflits les plus complexes marquant plusieurs générations et débutants à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le conflit se base sur la volonté de deux peuples d’occuper le même territoire. En effet, l’État d’Israël fut déclaré en 1948, faisant déplacer des centaines de milliers de Palestiniens, et alimentant donc un ressentiment durable. Les occupations, les colonies israéliennes, les guerres arabo-israéliennes en Cisjordanie et à Gaza, ainsi que les luttes pour le contrôle de Jérusalem ont exacerbé les tensions. Pour la Palestine, leur terre a été volée. Pour Israël, cette même terre leur a été promise.
Ainsi, depuis 1948, des milliers de Palestiniens sont chassés de leurs domiciles dans un silence médiatique, mais c’est depuis l’attaque du 7 octobre, que le conflit est de plus en plus mis en avant. Une question se pose alors. Pourquoi ?
Cela est majoritairement dû à l’implication du Hamas. Il s'agit d’un groupe militant islamiste palestinien exerçant un contrôle sur la bande de Gaza. Il est considéré comme un groupe terroriste par plusieurs pays et a été impliqué dans de nombreux conflits et attaques contre Israël. Le Hamas a également une présence politique significative et est un acteur majeur dans le paysage politique palestinien. Le Hamas est en partie responsable des maux de la Palestine, puisqu’Israël prétend protéger son peuple en voulant éradiquer le mouvement, mais l’entièreté de la Palestine subit cette soif de vengeance.
Gaza est une ville brisée.
On assiste à la pollution de l’eau, du sol et de l’air, à une multitude d’immeubles écroulés, au son de la mort à chaque roquette lancée, et à une montagne de corps inanimés de femmes, d’hommes, d’enfants, mais plus particulièrement d’innocents. Des hôpitaux sont bombardés, causant le désarroi de l’UNICEF. D’après l’organisation « ces affrontements, la malnutrition et la situation sanitaire ont créé un cycle de la mort qui menace plus de 1,4 million d’enfants », en sachant que le territoire subit la précarité depuis avant même le commencement de la guerre.
Selon la rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese, dans son rapport du 25 mars 2024, « le seuil indiquant la commission d’actes de génocide contre les Palestiniens à Gaza a été atteint ». L’ONU a d’ailleurs exigé un cessez-le-feu immédiat pour la première fois pour la période du Ramadan. Le texte a été adopté par 14 voix et 1 abstention des États-Unis, soutenant Israël depuis le début de la guerre. Si nous portons un œil optimiste sur cette décision, cela doit mener à un cessez-le-feu durable et à la libération immédiate de tous les otages.
Il s’agit donc d’une étape non-négligeable mais insuffisante quant aux crimes de guerre commis à Gaza. D’ailleurs, la mention de « crime de guerre » demeure délicate, car malgré la violation claire des droits humains en Palestine nous ne retrouvons pas une condamnation réelle des actes d’Israël.
En revanche, de nombreux pays sont prêts à dénoncer ce comportement génocidaire, notamment l’Afrique du Sud qui a accusé Israël de violer la Convention des Nations Unies sur le génocide devant la Cour internationale de justice le 29 décembre 2023. Dans sa défense, Israël a affirmé que les propos de l’Afrique du Sud étaient diffamatoires et que cela représentait un soutien direct pour le Hamas. La CIJ n’avait tout de même pas ordonné de cessez-le-feu.
Actuellement, la crise humanitaire à Gaza persiste, les Palestiniens font face à des pénuries de nourriture, d'eau potable et d'électricité, ainsi qu'à une impossibilité d'accès aux soins de santé. Les conditions de vie précaires sont exacerbées par les destructions continues des infrastructures et des habitations. Malgré les efforts des organisations humanitaires pour fournir une aide d'urgence, ainsi que le cessez-le-feu provisoire, la situation demeure critique, nécessitant une action internationale concertée pour atténuer les souffrances des civils.
Credit photo ; VOX
Sources: