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Repenser par le coeur un monde en ruine

Dernière mise à jour : 1 nov. 2024

Par Zoé Decros


Cette fin de l’Histoire, prônant une stabilité économique, annoncée par Francis Fukuyama pour

le 21e siècle, semble être rattrapée par une réalité bien plus cynique.


Une réalité forgée par la Violence.

Une réalité forgée par des corps meurtris, des âmes insensibles, et un capitalisme tueur.

Une réalité où l’opinion politique est supérieure à la condition humaine.

Une réalité où l’on condamne des peuples à être les martyrs des œuvres terroristes.

Une solidarité hypocrite lorsqu’il s’agit de l’Autre.

Une réalité où l’ONU est encore guidée par « La charte des Droits de L’Homme », tandis que

nous sommes 6 millions de femmes et que Cicéron, déjà depuis l’Antiquité, affirmait le pouvoir

de la rhétorique et des mots.


D’une Europe qui se radicalise et qui renvoie ses migrants par la mer, à une question palestino-

israélienne sans fin, aux étés en hiver en Amérique du Sud et aux nettoyages ethniques

banalisés par la guerre des médias occidentaux.

Le 21e siècle, ressemble davantage au déclin du monde, de l’humanité, de l’humanisme.

En ces temps, où les mots sont essentiels, mais parfois lourds, et où les paroles sinistres

encouragent parfois notre ignorance du présent.

Je propose quelques vers pour penser et partager mes pensées, celles d’une génération entière

dans monde en ruine.


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MAIS OÙ VA LE MONDE ?


L’angoisse d’un monde sans lendemain,

Une main de feu éteint,

Un monde fini.

Fini d’être uni.e.s

Le déni d’hier,

M’amène à ces vers, vers dont la plume pleure de désespoir et de peur.

Mais où va le monde ?

À nous, à vous et si nous arrêtions tout ?

Ce tout, où nous nous noyons.

Hommes et non humains, car ainsi a été choisi par la loi du destin.

Nous nous massacrons, nous nous tuons,

Nos corps sont les martyrs d’une foi,

Foi d’un capitalisme dont la désunion est le fondement.

Et où l'union n'est que mots et traités.

L’accumulation de l’histoire.

Nous la subissons.

Victime d’un monde sans morale,

morale sans sens,

nos actions agissent selon la loi du général,

Tandis que le particulier est occulté.

Oublier dans l’obscurité de la peur.

Une peur de la terreur, de l’hypocrisie, de la fin de l’histoire

et de l’humanité vers laquelle nous nous dirigeons.

Peur, dans laquelle nus, nous nous noyons.

Nous, vous, et bientôt les morts.


Morts digitalisé.e.s, l’humain n’est plus rien,

La Nullité et sa Finalité envahissent notre société,

Tels sont notre fondement et la représentation de l’Autre.

L’autre,

Se construit dans cette étrange dialectique tragique,

Dans cet inconscient collectif,

qui l’ignore, mais qui se dit empathique.

qui partage, mais qui ne sait pas, et qui ne saura jamais,

Ce qu'est d’être victime de cette caractéristique intrinsèque humaine : la violence.

La violence,

Des mots, des paroles, des discours,

Des artilleries, des bombes et des fusils,

Des viols, des mutineries.

La violence prisme du capitalisme,

S’effondre sur nos corps inégalés,

Des communautés marginalisées aux peuples autochtones opprimés.

Tout est bon pour gagner.

De l’argent, du profit, du bénéfice.

Gagné pour être gagnant.e.

Mais qu’en sera-t-il ?

Après la destruction du monde.

Que vous restera-t-il à ramasser, à part

Vos erreurs du passé.

Corps meurtris, l’Âme humaine

Réapparaîtra-t-elle ?

Quand l’humain, individuellement, sera-t-il confronté à sa condition : la finitude ?

Quel malheur, ainsi, soit-il que la seule finitude qui l’inquiète

Soit la sienne, la nôtre.

Qu’égoïstes sommes-nous.

Finis et malheureux finirons nous,

Si nous n’arrêtons pas tout.

Toute cette violence légitime.

Ce monde violent et insignifiant.

Sans l’Autre, nous ne sommes rien.

L’Autre est peut-être notre enfer,

Mais c’est aussi pour cela que c’est l’une de nos conditions.

Alors je vous fais là une requête,

Ouvrez-vous au monde s’il vous plaît, à l’Autre.

Vivre pour soi ne contribuerait qu’à rendre notre monde encore un peu plus immoral.


Donnons tort à l’histoire en rendant l’Humain bon.

C’est notre dernier espoir.

© 2021 Le Polémique

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