Quand les migrants sont au service des pays riches

Par Clélia Aubigny

La question migratoire se pose depuis bien longtemps et se posera davantage si en plus de migrants, des réfugiés de guerre et ceux climatiques s’y ajoutent. Au sein des pays riches, beaucoup de partis protectionnistes d’extrême droite tendent à des propos de renvoie de ces mouvements de population. Le protectionnisme est une pratique économique qui consiste à favoriser l’économie nationale par la mise en place de barrières économiques avec les autres pays face à la mondialisation.

Dans cette pensée de protectionnisme d’extrême droite, on se rapproche beaucoup d’une idéologie qui cherche une auto-suffisance et une renonciation, souvent raciste, des migrants. La mondialisation est souvent associée à une perte culturelle et de sentiment national. D’un autre point de vue, les échanges culturels se sont montrés utiles. Mais d’un point de vue de la théorie post-colonialiste, les relations entre états « développés » et « en développement/ sous-développés » sont encore aujourd’hui très hiérarchiques. Alors, se retrouve beaucoup de racisme, discrimination et ségrégations envers des migrants venant de pays colonises.

Des pays qui ont souffert et souffrent toujours des systèmes des pays « développés ». Ne serait-il pas hypocrite des pays colonisateurs de refuser des personnes venant de pays ou le chaos a été semé par ceux-ci ? Implicitement ou explicitement, la population migrante d’une situation sociale-économique non favorable, est au service des sociétés ou gouvernements riches. Elle pourrait se présenter comme une opportunité, d’une nouvelle vie et d’une meilleure situation pour ces populations. C’est également un gain d’échange culturel et de connaissances. Par exemple, l’Allemagne est un pays qui a accueilli beaucoup de migrants car ils étaient en manque de main d’œuvre.

C’est une situation favorable, ouverte et humaniste, dans un sens. Le manque de main d’œuvre est un motif économique. Ce genre d’accueil reste néanmoins insuffisant quand l’on constate la crise migratoire en Méditerranée. Beaucoup de pays comme la France, en grande situation de chômage, ne souhaite pas accueillir plus de migrants des pays en guerre du Moyen-Orient. Mais il est intéressant de constater, que lorsque la guerre en Ukraine a éclaté, la France a eu de la place pour accueillir dans la bienveillance ses compatriotes ukrainiens « européens riches ». La situation des populations immigrées est également souvent en situation de travail illégal et/ou sous-payés quand ils rentrent dans le territoire.

La question morale resurgit toujours, en cas de guerre ou de changement climatique, il n’y a pas d’autres choix que la fuite.Aux frontières, des camps de réfugiés sont insalubres et les personnes dans l’espoir d’une meilleure situation de vie dans l’attente. A la frontière des États-Unis le contrôle policier n’a pas besoin de mandats et peut susciter des questionnements de jugements spécifiques. Récemment, des jeunes filles saoudiennes interpellés pour devenir mannequins et si la compagnie n’est pas satisfaite, les renvoie dans les camps.

Des situations par évidence dégradante qui suivent une politique colonialiste et si l’économie se porte bien, l’on réfute ces populations. Les pays riches sont capables d’accueillir les migrants comme l’on l’a vu avec la guerre en Ukraine mais ils restent fermes à une vision positive de l’immigration, l’intégration humaine et des échanges culturels.

Crédit photo: KAP

Sources :

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