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Quand le monde du sport est touché par des conflits internationaux

Dernière mise à jour : il y a 3 jours

Par Abraham Santerre


Crédit photo : Dans le cadre d’un match soccer à Amsterdam, une manifestation propalestinienne a eu lieu et a entraîné de nombreuses arrestations. (Photo : AFP)


La guerre israélo-palestinienne sévit depuis le 7 octobre 2023 et entraîne une grande tension internationale. Le monde du sport n’est pas épargné. Voici une énumération d’événements survenus en 2024.


Violence à Amsterdam


À l’occasion d’une rencontre de soccer de la Ligue Europa, l’Ajax d’Amsterdam accueillait le club israélien Maccabi Tel-Aviv le 7 novembre dernier. Des supporters israéliens s’y sont rassemblés. Un rassemblement propalestinien a également eu lieu et 800 policiers ont été déployés dans le cadre de l’événement.


Des débordements ont eu lieu dans la nuit qui a suivi la rencontre, visant les partisans israéliens. La police locale est intervenue à plusieurs reprises pour les protéger. Elle a fait état de cinq personnes brièvement hospitalisées et de 62 arrestations.


De nombreuses organisations internationales, comme l’ONU et l’UE, ont exprimé leur indignation. « Le Canada condamne cet antisémitisme dégoûtant », a déclaré sur X le Premier ministre canadien Justin Trudeau. Des vols spéciaux d’évacuation se sont ajoutés aux vols réguliers pour ramener environ 1850 Israéliens à Tel-Aviv, a affirmé la compagnie aérienne El Al. La ville d’Amsterdam a ensuite interdit les manifestations pour calmer les tensions, mais des manifestants ont continué à se faire entendre.


Match sous haute tension entre France et Israël


Une semaine après les événements survenus à Amsterdam, le Stade de France, situé à Saint-Denis, au nord de Paris, présentait une rencontre de soccer de la Ligue des nations entre la France et Israël.


L’événement était sous haute surveillance : 4 000 policiers et gendarmes ont été déployés autour et à l’intérieur du stade, ainsi que dans les transports en commun et à Paris. C’était tout le contraire dans les tribunes : 16 611 spectateurs étaient présents, alors que le stade peut accueillir 80 000 personnes.


Quelques spectateurs se seraient échangé des coups dans une tribune, selon des images obtenues par l’Agence France-Presse. L’un d’entre eux portait un drapeau israélien sur ses épaules. Aussi, des supporters auraient brandi des drapeaux palestiniens dans une autre tribune. La sécurité est intervenue, puisque seuls les drapeaux français et israéliens étaient autorisés. En effet, les bannières palestiniennes et les messages à caractère politique n’étaient pas acceptés.


Jeux olympiques de Paris 2024


Les Jeux olympiques sont une plateforme idéale pour représenter son pays dans le monde du sport. Ainsi, huit athlètes ont représenté la Palestine à Paris, du 26 juillet au 11 août 2024. Tous avaient reçu une invitation du Comité international olympique (CIO), à l’exception de l'un qui s’était qualifié. Leur premier souhait n’était pas de ramener des médailles, mais bien d’envoyer un message au monde concernant la cause palestinienne.


Malgré des appels à l’exclusion provenant notamment du Comité olympique palestinien, la délégation israélienne, composée de 88 athlètes, a participé aux compétitions. La sécurité a été maximisée pour assurer le bon déroulement des activités.


De nombreux rassemblements propalestiniens étaient prévus près du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques, du 5 au 9 août. Toutefois, la préfecture de police de Paris a interdit ces manifestations en raison des risques de débordements et de troubles à l’ordre public dirigés contre les personnes ou les biens. Le contexte de « menace terroriste aiguë » a également été mentionné. Les organisateurs des rassemblements ont été invités à agir à d’autres endroits dans la capitale française.


Au Canada


Le Canada a aussi vécu des événements. À South Surrey, en Colombie-Britannique, la Coupe Canada de softball féminin a accueilli l’équipe d’Israël. Une rencontre les opposait à Israël le 4 juillet.


Une firme de sécurité privée a accompagné la formation israélienne et 20 membres de la GRC étaient sur les lieux. Une quarantaine de personnes en soutien à la Palestine ont manifesté le long des clôtures extérieures du terrain. Ils ont agité des pancartes et scandé pour dénoncer l’inclusion de l’équipe israélienne dans l’événement.


L’organisateur de l’événement a déclaré que son objectif était de célébrer « le pouvoir unificateur du sport ». Bien que les événements sportifs puissent réunir le monde entier, il reste difficile de dissocier le politique de ces derniers, surtout lorsqu’il s’agit de représenter sa nation.



Sources :







 

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