top of page

Nouvel accord historique sur la haute mer


Photo: Shutterstock



Par Clélia Aubigny


Les mers et les océans recouvrent plus de 70% de l’entièreté du globe et sont une ressource essentielle à la vie humaine, son berceau. Elles restent peut-être encore inexplorées mais c’est grâce aux poissons et aux forages que l’on se nourrit se procure de l’énergie chaque jour de nos vies. Cependant, c’est également un espace très navigué – notamment pour le passage de commerce – mais très peu protégé. Jusque-là, cet espace reste sans droit. Cependant, ce 4 mars 2023, la conférence de biodiversité des ères au-dessus de la juridiction nationale (BBNJ) a approuvé un traité des hautes mers. Mais pourquoi tardait-il que le traité des hautes mers se devait de se mettre en place ?

La convention de Montego Bay des Nations Unies sur les droits de la mer est ratifiée en 1982, suivant la convention de Genève en 1958. Cet accord de Montego Bay assoit des juridictions aux eaux principalement proches des terres et surtout celles des ZEE (zone économique exclusive). La convention de Genève traitait légèrement quant à la haute mer cependant, avec la convention de 1982, peu change : la haute mer est un espace commun de grande liberté. La grande liberté porte préjudice à nos océans qui subissent la volonté de croissance continue et de développement de sociétés capitalistes. « Toujours consommer plus » se traduit par une surpêche, une pollution des eaux par les bateaux mais aussi via les terres, menaces des espèces maritimes. L’urgence climatique vient directement forcer les organisations internationales à agir. Depuis, ce ne sont que des ONG qui tentent d’agir en haute mer comme Sea Shepherd. C’est beaucoup d’années de réflexion et de débats pour aboutir à un travail long commun qui va enfin chercher à protéger tout ce que l’homme a librement détruit ces dernières décennies. Le traité cherche à protéger 30% des hautes mers d’ici 2030 et créer des zones protégées de l’humain et des navires. C’est un défi de grande ampleur qui peut être saluéd’autant plus qu’il aboutisse à la préservation et la protection des hautes mers.

La BBNJ, comme son nom l’indique, se focalise principalement sur l’aspect environnemental : protection d’aires maritimes et de l’écosystème, limitation des dommages effectués par l’humain. Cependant, acclamé comme « historique » d’après Greenpeace, peut être remis en question. Les buts visés seront-ils efficacement accomplis ? L’on a déjà observé de nombreux échecs comme celui de la diminution des GES. Mais surtout, ce traité survivra-t-il à toutes les courses aux technologies, aux ressources potentielles futures, aux géostratégies et à la volonté de croissance sans fin ? Bien que l’objectif principal, la volonté se tient à conserver ce qu’il nous reste pour pas le perdre, Il reste à voir si cela va tenir le coup face à la bulle économique qui pèse face à la bulle environnementale.

Le regard que l’on retrouve au sein de cette conférence reste la même vision que l’on connaît depuis longtemps : extrinsèque, celle où l’intérêt humain prime sur celui de préserver l’écosystème. Il serait quand même faux de dire que cet accord ne dévie pas du tout. Il présente une grande avancée pour un problème connu et reconnu depuis longtemps. Ici les États membres se réunissent à l’unanimité, qui est la seule possibilité pour une approbation, en accord pour une cause extrêmement importante aujourd’hui. Toutefois, le développement durable est une notion qui n’a pas vu son effet le plus positif depuis que l’on tente de le mettre en place. En effet, le 6e rapport du GIEC publié en mars 2023 montre bien que l’on échoue. Le traité cherche certes à protéger l’environnement (en lui-même), mais aussi pour le propre intérêt de l’humain et garder son confort pour les générations futures. Est-ce que ce sera suffisant ?La biodiversité sera-t-elle mise en avant ?

Finalement, est-ce que le navire a atteint le rivage – tels ont été les premiers mots prononcés par la présidente Rena Lee à l’approbation – sans nuire à la biodiversité ? Il est certain que malgré une bonne nouvelle, un doute plane. Toutefois, le traité des hautes mers pourrait être la chance pour les Nations Unies de prouver que l’on est capable d’améliorer les conditions de la biodiversité qu’un changement de cap est nécessaire et possible.

Sources:

https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/03/05/un-accord-sur-la-protection-de-la-haute-mer-obtenu-a-l-onu_6164184_3244.html https://www.tf1info.fr/environnement-ecologie/traite-sur-la-haute-mer-5-choses-a-savoir-sur-ce-texte-sans-precedent-2250045.html Dujarric, Stéphane. 2023. «Statement attributable to the Spokesperson for the Secretary-General - on Int'l Legally Binding Instrument under the UN Convention on the Law of the Sea.» New York: Nations Unies, 4 Mars.

Hooper, Ellie, interviewer par Civicus. 2022. NATIONS UNIES : « L’adoption d’un Traité sur la haute mer solide serait véritablement historique » Entretiens (14 Septembre).

Unies, Nations. 1958. «Convention sur la haute mer.» Genève.

unies, Nations. 2023. «REPRISE DE LA CINQUIÈME SESSION, 69E & 70E SÉANCES PLÉNIÈRES .» La Conférence sur la biodiversité marine approuve le texte d’un traité sur la protection de la biodiversité au-delà des zones de juridiction nationale . New York .


© 2021 Le Polémique

bottom of page