Par Saf Hakawati
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Face aux conflits mondiaux et aux crises humanitaires, les universités sont souvent perçues comme des bastions de savoir et de soutien, offrant un refuge et des ressources aux étudiants de tous horizons. Cependant, au milieu des campus tentaculaires et des amphithéâtres animés, un angle mort persiste : la détresse vécue par les étudiants issus de régions déchirées par la guerre.
Alors que les universités s'efforcent de créer des environnements inclusifs et de soutien, elles doivent affronter la dure réalité selon laquelle les besoins de ces étudiants, confrontés au traumatisme des conflits dans leur pays d'origine, sont fréquemment négligés. Cet opinion vise à mettre en lumière que les universités ignorent la détresse des étudiants issus de la guerre, et appelle de manière pressante à agir pour remédier à cette crise négligée au sein des établissements d'enseignement supérieur.
La Groupe International de Crise surveille et rapporte sur divers conflits mondiaux, notamment :
Gaza : Le conflit israélo-palestinien en cours à Gaza, caractérisé par des violences sporadiques et des tensions entre les forces israéliennes et les factions palestiniennes.
Guerre au Moyen-Orient élargi : Les conflits et tensions plus larges à travers le Moyen-Orient, y compris dans des pays tels que la Syrie, l'Irak, le Yémen et le Liban, impliquant divers acteurs régionaux et internationaux.
Soudan : Les tensions et les conflits au sein du Soudan, y compris l'instabilité politique et la violence en cours dans des régions telles que le Darfour et le Kordofan du Sud.
Ukraine : Le conflit dans l'est de l'Ukraine entre les forces gouvernementales ukrainiennes et les séparatistes soutenus par la Russie, ainsi que les tensions géopolitiques plus larges impliquant la Russie et les pays occidentaux.
Myanmar : Les troubles politiques et la violence suite au coup d'État militaire au Myanmar, avec des manifestations généralisées et des affrontements entre l'armée et les manifestants pro-démocratie.
Éthiopie : Le conflit dans la région du Tigré et dans d'autres parties de l'Éthiopie, caractérisé par des affrontements entre les forces régionales et le gouvernement éthiopien, entraînant une crise humanitaire.
Le Sahel : L'instabilité et la violence dans la région du Sahel en Afrique, impliquant divers groupes armés, organisations terroristes et forces gouvernementales à travers des pays tels que le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad.
Haïti : La tourmente politique et l'instabilité en Haïti, y compris les manifestations généralisées et la violence suite à l'assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021.
Arménie-Azerbaïdjan : Les tensions et les affrontements sporadiques entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, en particulier dans la région du Nagorno-Karabakh, malgré un accord de cessez-le-feu signé en 2020.
On ne peut pas nier, que la guerre dans son pays d'origine affecte la performance académique d'un étudiant à l'international.
La violence et à l'instabilité peuvent compromettre la cohérence de l'apprentissage et rendre difficile le maintien du niveau requis. De plus, les traumatismes psychologiques associés à la guerre, tels que le stress post-traumatique et l'anxiété, peuvent entraver la concentration et la mémoire, affectant ainsi la capacité de l'étudiant à assimiler et à retenir les informations.
Il est hypocrite qu'une université se présente comme un centre international d'apprentissage sans prendre en considération les facteurs environnementaux associés à la détresse des étudiants internationaux originaires de pays en conflit et leur capacité à étudier.
En accueillant ces étudiants, l'université met en avant son ouverture sur le monde et son engagement envers la diversité culturelle. Cependant, elle doit également reconnaître les défis spécifiques auxquels sont confrontés ces étudiants en raison de leur vécu dans des zones de conflit.
La détresse émotionnelle, les traumatismes psychologiques et les difficultés d'adaptation à un nouvel environnement peuvent entraver leur capacité à se concentrer sur leurs études et à atteindre leur plein potentiel académique.
De plus, les préoccupations concernant la sécurité de leur famille et de leurs proches restés au pays peuvent créer des distractions supplémentaires. Par conséquent, une université authentiquement engagée dans le bien-être de ses étudiants internationaux doit mettre en place des mesures de soutien psychosocial et des ressources adaptées pour les aider à surmonter ces obstacles et à réussir leurs études dans un environnement sûr et inclusif.