La danse, ou l'art de la liberté

Photo: AURA et ses institutrices

Par Melissa Haouari

La semaine passée, j’ai assisté à une séance de répétition de danse organisée par l’école AURA dans le cadre de son deuxième anniversaire. AURA est une entreprise de danse montréalaise qui a vu le jour en novembre 2020 et qui se spécialise dans la danse en talons. Pour être honnête, mes connaissances en danse étaient très limitées et je m’attendais à assister à une répétition assez standard.

Ce à quoi j’ai participé m’a tout simplement fasciné. Chez AURA, j’ai vu comment la danse peut constituer une échappatoire pour de nombreuses participantes. Lorsque j’ai assisté à la répétition de la chorégraphie enseignée par Michelle Saghbini, les mots qui me venaient en tête pour décrire l’expérience étaient ceux de la confiance en soi, de l’acceptation et de la libéralisation.

Détail important : parmi les élèves, il y avait des individus de tout âge, de tous les milieux, de toutes les origines et de tous les caractères. C’est ce qui a contribué à renforcer le caractère inclusif de la danse à mon égard.

AURA respecte les individus et répond à leurs besoins. Ce qui est enseigné dans la danse, c’est la libre expression du corps tout en restant dans les valeurs de la minutie et de la discipline qui sont nécessaires à l’avènement d’un produit final excellent. Audrey-Anne Dion a accepté de me parler de son expérience personnelle vis-à-vis de la danse et de son parcours à se reconnecter à sa propre personne.

La jeune montréalaise de 21 ans pratique la danse depuis des années, et c’est avec AURA qu’elle a noué le plus de liens. Après avoir vécu une période extrêmement difficile de sa vie, elle me confie que la danse l’a aidé à changer sa vie pour le meilleur. « Ça m’a aidé à renouer avec ma sensualité, ma féminité et ma confiance en soi », m’avoue-t-elle.

Une chorégraphie est beaucoup plus complexe à apprendre qu’elle ne semble l’être. La séance d’une heure et demie à laquelle j’ai participé a permis de peaufiner quelques trente secondes d’une chorégraphie.

Les retombées positives de la danse tant pour l’individu que pour la communauté m’ont poussées à me questionner sur l’utilité malheureusement effacée de la danse en société. Des valeurs comme la persévérance, la patience ou la communication efficace sont enseignées. Il serait pertinent de se questionner sur les impacts positifs que pourrait avoir l’inclusion de la danse comme discipline dans plusieurs projets communautaires et culturels à tous les paliers d’éducation!